Nouvelles d'Onézif du 2 novembre 2002 DE FRANCE (Les Embiez) EN ESPAGNE
Dimanche matin 13 octobre 2002 La veille nous avons particulièrement apprécié la présence de la famille, des amis et des voisins, venus nous souhaiter bon vent lors du pot d'adieu. Cela fait chaud au coeur. Lundi 14 octobre Première nuit de navigation en haute mer. Mardi 15 octobre 2ème nuit en mer. Mercredi 16 octobre
Le soir le bateau "danse" durement par moment. Nous décidons de cuisiner des pâtes. La cocotte minute est mise en oeuvre, couvercle simplement posé. J'ai enfilé mon pantalon de ciré pour prévenir les risques de brûlure. Dans un sursaut plus violent du bateau la cocotte saute hors du serre casserole, roule vers les chaussures de Josie, heureusement les pieds de la propriétaire sont 40 cm au-dessus, sur les coussins du carré. Le couvercle laisse passer l'eau bouillante et les nouilles. Pendant le ménage nous découvrons plusieurs pennes rigate dans chacune des chaussures. Franche rigolade de l'équipage. Penne Rigate 3e nuit en mer. Jeudi 17 octobre Nuit au port. Vendredi 18 octobre Au menu de midi thon au four avec des tomates et poivrons, pommes de terres. Le vin d'accompagnement est encore du Bourgogne blanc de Picard. Le soir salade variée au thon (c'est évident). Navigation jusqu'à minuit. Onézif est ancré pour le reste de la nuit dans la cala de Porto Petro au SE de Majorque. (cliquer sur la photo pour l'agrandir) Samedi 19 octobre - Nous mettons le cap sur l'île de Formentera (île la plus au Sud des Baléares et proche d'Ibiza). A midi une pizza au thon et une autre au chorizo, le soir pâtes au thon avec de la sauce tomate. Nuit en mer. Dimanche 20 octobre - 9h30, arrivée à La Savina, le port de Formentera. Onézif mouille son ancre à proximité du chenal d'accès au port. Baignade volontaire pour le capitaine l'eau est à 21°C. En fin de matinée Riquet, chargé de mettre le moteur Suzuki sur l'annexe, fait une maladresse et chute entre bateau et annexe, entraînant le moteur avec lui. Ce dernier gît par 5 mètres de profondeur, il semble nous narguer à travers l'eau limpide. Le tuba est sorti, le maladroit plonge et finit par attacher une haussière à l'embase du moteur. Vite hissé à bord, nous le lavons à grande eau (avec l'eau douce du bord), le séchons sommairement, pulvérisons du WD40 (dérouillant, huile, anti-humidité) sans lésiner et miracle, vers midi, nous le démarrons facilement. Depuis il marche encore et, sur le conseil d'Alain de Cassiopée, nous le faisons tourner chaque jour un peu . Nuit au mouillage. (cliquer sur la photo pour l'agrandir)
Lundi 21, mardi 22, mercredi 23 Du vent fort est annoncé et nous gagnons le port. Nous attendons que le vent se calme, d'autant plus qu'il encore face à notre route pour atteindre la côte espagnole. Nous passons les trois nuits au port (tarif par jour : 15 Euros + 3 pour l'électricité + 0,01 par litre d'eau - En juillet et août nous aurions payé 78 Euros plus les charges pour notre Melody). Ce port est à éviter en haute saison. Nous profitons de ces jours d'attente pour louer une 206 Peugeot bleue (30 Euros + 5 pour le forfait essence pour la journée) et visiter l'île et ses petites villes. Après visite de la capitale Sant Francesco Javier nous pique-niquons au bord de la mer, dans un coin sauvage de la côte Nord proche de la Cala En Baster. Après nous dégustons café / cappuccino au hameau As Calo où nous admirons, dans une minuscule calanque, les barques des pêcheurs tirées sous leurs abris typiques de bois. Puis nous visitons le site du Far de la Mola, là il est expliqué que le puffins mauritanicus sont une curiosités des Baléares car ils nidifient exclusivement sur ces îles, après il migrent dans divers lieux d'Europe. Une halte à El Pilar de sa Mola nous permet de découvrir quelques maisons traditionnelles et aussi une jolie petite église blanche, hélas fermée. Après nous traversons toute l'île pour admirer le Cap Barbarian, son phare et sa tour qui présente des points communs avec les tours génoises de Corse. Peugeot 206 Le retour sur La Savina s'effectue par le chemin des écoliers. Nous longeons l'Estany (étang) Pudent en utilisant un chemin difficilement carrossable (d'ailleurs arrivé à l'autre extrémité du chemin une pancarte arbore des pictogrammes signifiants : marcheurs, cyclistes). Enfin nous arrivons à la station touristique de Pujols, un ensemble d'immeubles et de rues commerçantes le long d'une baie de toute beauté. Les restaurants affichent des menus en Allemand et en Espagnol, Français et Anglais débrouillez-vous. La fin de notre escapade s'achève sur une route goudronnée qui contourne l'Estany Pudent par le Nord Jeudi 24 octobre Au moment de quitter la marina de La Savina l'hélice d'Onézif happe la pendille, il faut arrêter le moteur sans délai. Après avoir joué dans l'eau avec masque, tuba et couteau Opinel, pendant une heure nous partons enfin. Le début s'effectue au moteur, puis le vent de face arrive et nous louvoyons. 16h 50, une bonite, de 1,250 kg pour 42 cm, est pêchée. Je la vide et la range au frigo. Nous la mangerons demain. Nuit en mer.
L'après midi Josiane assure la veille et la marche du bateau. Nous doublons le cap Palos de jour. Notre arrivée au port de Cartagena s'effectue en début de nuit. Les lumières des balises et feux du chenal se confondent facilement avec les lumières de la ville. Un gardien nous indique avec sa lampe la place disponible à un ponton flottant. Il est 21h 05, nous allons marcher un peu et boire en pot avant de nous coucher. Samedi 26 octobre - Quelques pas dans Cartagena nous montrent que cette ville mérite bien plus qu'une simple halte. Pourtant il faut partir car la météo nous est favorable, vent faible d'Est. Nous allons poursuivre notre navigation vers l'Ouest. Nous commençons au moteur en début d'après midi, le vent est absent. Vers 21h le vent arrive, faible mais suffisant pour appuyer sur les voiles et soulager le moteur. La nuit est douce, la lune présente, des dauphins jouent un moment à l'avant d'Onézif pendant le quart de Riquet. Les bateaux de pêcheurs aux trajets étranges obligent à redoubler d'attention et, par moment, à se dérouter légèrement. Depuis le départ de Bandol nous adoptons de nuit le port des gilets gonflables avec harnais incorporés. C'est une bonne habitude et nous oublions vite la petite gêne occasionnée. Nous crochons aussi souvent la longe de sécurité. Comme il fait souvent frais de nuit nous portons souvent le ciré, une polaire, un bonnet enfoncé jusqu'aux deux oreilles. Nous sommes engoncés mais nous avons chaud et la sécurité est maximum avec le gilet. Vus dans la pénombre de la nuit nous avons fière allure. Nuit en mer. Dimanche 27 octobre (cliquer sur les 2 images de droite pour les agrandir)
La ville d'Almeria, tout au moins ce que nous en voyons, est grande, moderne, riche. Avant notre sangria de midi nous arpentons, comme les habitants de la cité, 'la rambla' somptueuse qui part du port de commerce et monte tout droit vers le centre ville. Les autochtones y déambulent endimanchés par petits groupes, s'arrêtant pur admirer les nombreuses fontaines et jets d'eau. Les plus âgés assis sur des bancs, abrités sous des arbres, profitent du spectacle. Plus loin une aire de jeu réservée aux petits est noire de monde. Enfants et parents s'agitent, se bousculent, crient, autour des balançoires, château de bois, toboggans. C'est bien agréable à voir. Lundi 28 octobre Mardi 29 octobre L'après midi Josiane monte le quart toute seule pendant que les hommes écrivent et lisent et "siestent". Le "frugale" repas du soir comporte une soupe (en sachet), une petite salade variée (sans thon), du fromage et du pain, des fruits, un café pour certains. Nuit en mer. Mercredi 30 octobre Peu avant 5 heures le vent monte, les voiles sont dépliées, Onézif marche à plus de 6 noeuds. Le plaisir ne dure qu'une petite heure. Le moteur, bruyant, reprend le relais. A un moment, malgré une veille attentive, un bateau de pêche remorquant un lamparo (projecteurs éteints) passe, sans avoir été vu avant, à 150 mètres sur tribord. Avait-il ses feux, rouge et vert, allumés ? Peu après le lever du soleil, nous arrivons au grand port de Malaga. On nous refoule une première fois du port de Real Club Mediterraneo de Malaga, une seconde fois d'un quai du port de commerce où nous avions amarré Onézif entre un paquebot et un trois mats. On nous incite peu aimablement à déguerpir et chercher fortune ailleurs, pourquoi pas à Benalmadena. Ou alors d'aller tenter notre chance bassin des pêcheurs (un cloaque probablement, d'après les odeurs qui semblent en provenir).
Benalmadena étant à 9 miles plus au Sud, Onézif y est rapidement. Il faut insister pour avoir une place. Nous signons un contrat de location en deux exemplaires, comportant les clauses : PRIMERA - Es objecto de este contrato la utilizacion de las instalaciones (del Puerto Deportivo de Benalmadena) ... DECIMO TERCERA - Para cualquier cuestion que surja de cumplimiento ... plus signatures et tampons. La prochaine fois nous appliquerons aussi le tampon d'Onézif sur les documents, pour faire encore plus officiel. Beaucoup de temps pour une journée que nous payons 14 Euros. Il serait bon que ces procédures se simplifient au minimum, comme en France où en Italie, ce qui permettrait aux ports de plaisance d'accueillir facilement les bateaux de passage au lieu de les refouler. Tout le monde y trouverait son compte. Le port et la marina de Benalmadena sont entourés de bâtiments à l'architecture surprenante. Ce ne sont que colonnades, clochetons, coupoles, cheminées tarabiscotées, balcons de toutes formes, carrelages, escaliers "fleurs". C'est très "kitch". Un membre de l'équipage prétend que l'architecte a fait ses classes chez Walt Disney, puis un long séjour au Moyen Orient. Pour ce qui est de la réalisation il suppute que les maçons étaient des débutants maladroits. Nous y passons malgré tout une bonne journée et une nuit reposante. (cliquer sur la photo de droite pour l'agrandir)
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