Nouvelles d'Onézif du 12 juin 2003 L'ARCHIPEL DES ACORES (Iles de Flores et Faial) (1ère partie) Ile de Flores Dimanche 18 mai 2003 (cliquer les photos pour les agrandir) Lundi 19 mai Dans le port, protégé par une longue digue de béton, 6 voiliers dont 4 français sont au mouillage. Un vieux gréement voisine avec deux ou trois autres voiliers sur la zone technique. Le long du quai un minuscule cargo attend son équipage pour desservir la petite île voisine de Corvo. Des containers rouges ajoutent des taches de couleurs sur fond de murs gris. Mardi 20 mai A l'heure de l'apéro du soir au Beira-Mar nous faisons la connaissance de Marie-Christine D. et de son fils Arthur. C'est une femme originaire du Nord-Pas-de-Calais. Elle habite Flores depuis 12 ans et est amoureuse de cette île qu'elle prétend être la plus belle des Açores. Elle semble heureuse de parler sa langue maternelle. Nous avons alors l'occasion de poser, à ce guide bénévole, toutes les questions que nous voulons sur l'île et ses habitants. (cliquer sur les photos pour les agrandir) Mercredi 21 mai (cliquer sur la photo pour l'agrandir) Après une visite de la ville sous le soleil, des 2 ports, de l'église et du restaurant situé en face, nous prenons possession de la voiture que nous venons de louer pour 24 heures. (cliquer sur la photo pour l'agrandir) Après une rapide visite nous rebroussons chemin pour traverser l'île du Nord au Sud par une route qui passe vers les sommets et longe plusieurs lacs installés dans des caldeiras. Très vite nous entrons dans les nuages. La route est caillouteuse et étroite. Des petits lapins détalent ça et là, dérangés par notre voiture. D'un côté le bord d'un précipice invisible, de l'autre le flanc d'une montagne cachée dans un nuage noir. Nous passons au milieu d'une végétation basse d'arbrisseaux tordus et de mousses épaisses de plusieurs dizaines de centimètres, de véritables éponges. Nous ne voyons pas le Moro Alto, haut de 914 mètres et plus haut sommet de l'île. Finalement nous arrivons à la Caldeira Comprida. Le cratère est immense et occupé par un lac aux eaux sombres. Magnifique et grandiose paysage. Malgré l'absence de soleil nous photographions cette splendeur. Tout près nous restons en admiration devant le cercle presque parfait du lac de la Caldeira Negra aux eaux noires, peut-être à cause du ciel noir lui aussi qui complète les roches noires du cratère. (cliquer les photos pour les agrandir) Une longue descente nous conduit vers la vallée côtière de Faja Grande. Au détour du chemin nous découvrons, sur le flanc de la très haute falaise qui surplombe la vallée, plus de 10 cascades blanches. Elles déroulent leurs rubans argentés parallèles sur des dizaines de mètres. Il faut le voir. La petite bourgade de Faja Grande nous donne l'occasion de nous arrêter boire une bière dans une épicerie-bar-bureau de change au patron polyglotte. Le retour sur Lajes se termine de nuit dans le brouillard. Heureusement quelques lapins égaient notre trajet monotone. Jeudi 22 mai Vendredi 23 mai Samedi 24 mai 13h15, un thon germon de 6,200 kg termine sa vie dans le fond du cockpit. Onézif gîte de 20 à 25 degrés, le vent se lève et avec lui la houle gagne en amplitude. Ile de Faïal Dimanche 25 mai 23h02, nous mouillons au milieu du grand port de Horta. Nous verrons demain pour avoir une place dans la marina. (cliquer sur les photos pour les agrandir) Lundi 26 mai Mardi 27 mai Le soir nous tentons de prendre l'apéro au Café Sport, chez Peter, mais l'affluence est telle que nous ne pouvons presque pas entrer dans la salle. Nous reviendrons un autre jour. Mercredi 28 mai (cliquer pour agrandir) Joao décide de rentrer lentement en restant à bonne distance de l'île car il espère trouver des cétacés qui tournaient dans les parages ce matin. Effectivement nous trouvons un groupe de 3 rorquals boréals, dont un petit et sa mère qu'il ne quitte pas d'une nageoire. Pendant une heure nous les suivons malgré leur route souvent changeante et leurs plongeons fréquents. Joao est un skipper extraordinaire, il est juché bien au-dessus des commandes du bateau pour mieux voir et suivre les cétacés. Alors il est obligé de piloter avec les pieds, un pour le volant et un pour l'accélérateur-inverseur. En plus il filme les grands mammifères avec un petite caméra qu'il tient des deux mains, ajoutez à cela qu'il peut aussi commenter et nous dire où regarder. C'est aussi un suiveur de baleines très habile, bien plus que celui du bateau qui navigue de concert avec nous depuis un moment. 14h30, le technicien de Mays dit qu'il n'a pas ce qu'il faut pour réparer l'anémo. Le pilote est lui en état de marche, il a changé le moteur mal fixé lors du dépannage des Canaries. Le tag Onézif à Horta Jeudi 29 mai (cliquer la photo de droite pour l'agrandir) La pointe Ouest de Faïal est très visitée car un volcan y a surgit en 1957-58 augmentant un peu la surface de l'île. Cette période volcanique a aussi détruit beaucoup de maisons et d'églises du fait des secousses sismiques associées à l'éruption. Il reste aujourd'hui une partie de volcan et des monceaux de cendres ainsi qu'un phare détruit maintenant situé en pleine terre. Le site est grandiose et émouvant, c'est le volcan de Capelinhos. Le village voisin, Norte Pequena, nous permet de faire une halte rafraîchissement dans un bar exceptionnel. C'est le « Fim del Mundo » tenu par un personnage haut en couleur : Domingos Manuel Dutra Andrade qui a passé une grande partie de sa vie aux USA. Si vous passez à Faïal ne ratez pas ce bistrot-épicerie. Nous longeons, pour retourner à Horta, la côte Nord puis la côte Ouest. Les arrêts sont fréquents. Il fait souvent assez gris mais nous acceptons de bonne grâce ce petit inconvénient. 20h, nous trouvons par chance une place chez Peter. Nous y rencontrons le capitaine du voilier Sakébon qui rentre en France après plusieurs années d'absence. La soirée se termine au restaurant « O Capote » devant un bon repas arrosé de vin portugais. Vendredi 30 mai (cliquer la photo pour l'agrandir) Ensuite nous montons en direction de la Caldeira, bien qu'elle soit cachée dans les nuages. Arrivés presque au sommet la route est barrée pour cause de course de voiture tout-terrain dans le secteur. Nous repassons en descendant dans une belle forêt de sapins. Puis nous traversons Horta pour admirer le Monte Guia situé juste au Sud de la ville. Le centre du volcan s'appelle la Caldeira Inferno et est envahie par la mer. Au pied du Monte Guia, des ruines d'usines de traitement des baleines. A leur pieds, donnant dans la baie de Porto Pim, des pans inclinés rocheux servaient à dépecer les cétacés. Un lieu émouvant où bien des hommes travaillaient. Samedi 31 mai Dimanche 1er juin 2003 Lundi 2 juin Nous quittons Horta à 9h55. Le vent SW force 2 à 3 nous est favorable. 15h, le vent de force 5 nous fait plier la grand-voile et conserver le génois partiellement roulé. Onézif avance en moyenne à 5,4 noeuds. 19h ; le roulis a une forte amplitude. Les oeufs battus pour l'omelette aux pommes de terre passent pardessus le bord du saladier et se répandent dans le frigo et le coffre attenant. Un juron bien sentit ne change rien à l'affaire, il faudra tout nettoyer méticuleusement. Il reste deux oeufs pour les faire au plats et nous ouvrons une boite de pâté Hénaff en complément. (cliquer la photo pour l'agrandir) Ø Suite des nouvelles des Açores |
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