Nouvelles d'Onézif du 12 juin 2003

L'ARCHIPEL DES ACORES  (Ile de Sâo Miguel)

(2e partie)

 

Ile de Sâo Miguel

Mardi 3 juin
2h30, passage des consignes : le roulis est toujours aussi important ; il faut empanner le génois tangonné car le vent est passé au N-N-W.

8h, le soleil a pris le dessus, un pétrolier passe derrière Onézif.
9h, un oiseau appelé cagarro aux Açores, calonectis diomedea borealis, vient de se prendre à la ligne de traîne. Malgré mes efforts il se noie pendant que je récupère la ligne. Je suis désolé.

14h30 nous accostons dans le port de Ponta Delgada sur l'île de Sao Miguel. Nous avons bien marché depuis Horta.

Mercredi 4 juin
Farniente et visite de la ville de Ponta Delgada. Le soir nous grimpons jusqu'à l'Ermida Mae de Deus (chapelle de la Mère de Dieu) qui domine le port et la ville.

Jeudi 5 juin
Ce matin, courses au marché pour mon frère et lessive à la capitainerie pour moi.

A 14h nous prenons livraisons de la petite Fiat Seicento que nous avons louée. Nos roues nous conduisent vers l'Ouest. Le temps est mitigé. Arrivés à Ginetes nous visitons une petite scierie à droite de la route. Les deux hommes qui y travaillent sont ravis de notre passage. Ils nous montrent même l'atelier où un menuisier rainure des lames de plancher.

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Mosteiros est un village dans un bien bel endroit, surtout à cause des îlots qui ornent sa baie. Le trajet vers les Lagoas Azul et Verde s'effectue dans les nuages. Heureusement en descendant sur la petite ville de Sete Cidades les nuages restent en haut et nous pouvons admirer les deux lacs dans les caldeiras. Le retour s'effectue en partie dans les nuages.

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Vendredi 6 juin
Après nos travaux du matins nous prenons la petite Fiat rouge pour visiter Ribeira Grande au Nord de Sao Miguel. Il pleut. Dans cette agglomération nous découvrons un moulin à eau encore en activité. Le meunier nous fait la joie de nous montrer ses meules, au nombre de quatre. Pour le moment une seule tourne et moud du maïs pour les animaux.

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Après cette visite agréable nous allons voir Caldeiras et son ancien établissement thermal, puis un peu plus loin le site de Lombadas. Pour y accéder une route étroite et pavée serpente le long des flancs d'une vallée étroite. Au bout c'est désert, seules quelques ruines d'une exploitation indéterminée hantent le lieu. La rivière coule dans un lit orange encombré de gros galets. Il vaut mieux ne pas tomber en panne ici. Retour en longeant le Monte Escuro puis en passant à Vila Franco do Campo sur la côte Sud.

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Samedi 7 juin
Beau temps. Nous en profitons pour aller au coeur des montagnes voir la Lagoa das Furnas. Encore un lac magnifique. D'un côté des manifestations volcaniques variées. Ici ce sont des caldeiras (chaudières) pleines d'eau bouillante et fumante, sans parler de l'odeur sulfurée. Un peu plus loin des monticules de sable fument aussi. Il s'agit en quelque sorte de fours naturels. Nous sommes chanceux car 2 hommes armés d'une pioche enlèvent un monticule de sable et dégagent un couvercle de bois. Ensuite l'un d'eux tire une corde et remonte d'un petit puits un faitout fermé d'un couvercle. Le récipient renferme une sorte de ragoût mis à cuire lentement au fond du four qui est chauffé par la vapeur d'eau, c'est le célèbre « cozido das Furnas ».

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A un ou deux kilomètres le village de Furnas est traversé par une rivière. Sur une rive de grands panaches de fumée et de vapeur d'eau attirent les touristes. Là encore des caldeiras de toutes tailles remplies d'eau bouillante fascinent les visiteurs.

Plus tard dans l'après midi, alors que nous descendons par une ruelle étroite et très pentue vers Povoaçao une échelle barre la rue. En haut un peintre armé d'un rouleau et de peinture blanche repeint la façade d'une petite maison. Au sol un autre veille au bon équilibre de l'échelle d'autant plus que le terrain étant en pente un morceau de madrier tente de rattraper la dénivellation. Après une courte discussion entre les deux hommes, celui qui est au sol enlève la cale de bois et range l'échelle contre le mur. Son compagnon est resté suspendu à la fenêtre de la maison. Nous partons d'un bon éclat de rire et poursuivons notre descente.

Dimanche 8 juin
Au réveil un vent fort plaque Onézif contre le ponton. Je vérifie les amarres et ajoutes plusieurs pares battages entre la coque et le ponton. Nous pouvons partir en confiance. Il pleut et le ciel est totalement couvert mais rien ne nous arrête. Aujourd'hui nous partons visiter le Nord-Est de l'île Sao Miguel.

Nous roulons dans la montagne à travers les nuages, près de la Lagoa do Fogo. Nous ne voyons que les bords de la route, et encore ! A Ribeira Grande le soleil nous accueille. Peu avant midi nous découvrons par hasard un extraordinaire petit moulin à eau sur la Ribeira dos Caldeiroes. Vite nous nous arrêtons et prenons de nombreuses photos. De l'autre côté de la route qui enjambe la rivière sur un beau pont de pierre à une arche, une magnifique cascade blanche attire aussi les touristes que nous sommes. Dire que nous cherchions ce moulin depuis 2 jours et nous le trouvons par hasard.

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Après un repas agréable avant Vila do Nordeste nous visitons cette ville isolée, le place de l'église, le viaduc qui y conduit, etc.. Ensuite nous descendons à pieds au petit port situé au bas d'une falaise de 150 mètres. Les pêcheurs de Nordeste sont sans doute un peu alpinistes car le chemin du port a une pente officielle de 25 %.Nous avons bien fait de laisser notre petite voiture en haut. Le retour sur Ponta Delgada s'effectue par la route Sud, parfois dans les nuages. A la marina, notre voisin du Gin Fizz « Apricari » nous offre l'apéro.

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Vila do Nordeste, Sâo Miguel

Lundi 9 juin
Matinée active en prévision de notre départ demain. La météo paraît favorable, nous avons environ 880 milles pour atteindre Lisbonne. Suivant le vent rencontré et la position de l'anti cyclone des Açores nous mettrons entre 8 et 12 jours.

Le départ vers Lisbonne est prévu demain. Nous pensons mettre entre 8 et 12 jours suivant le vent rencontré et aussi suivant la position de l'anti-cyclone "des Açores".

A la revoyure. 

 

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